L’évolution de l’homme

Ses yeux qui étaient de chaque côté du crâne, migrèrent pour devenir parallèles, améliorant la vision stéréoscopique et donc son acuité visuelle. Plus tard, c’est l’apparition de la fovéa, partie de la rétine qui différencie les couleurs, qu’il développa, ce qui lui permettait alors de voir les fruits plus rapidement. Pour améliorer la vision, il fallait que les yeux se trouvent fermement retenus dans leur emplacement.

L’apparition du septe retro-oculaire, un petit os qui se trouve derrière l’œil, lui offrit cette possibilité. Les premiers singes, ancêtres directs de notre espèce avec lesquels nous partageons 98.5% du patrimoine génétique, font alors leurs premiers mouvements. Pour une raison indéterminée, le singe se met à marcher sur ses pattes arrière et se redresse. Les chercheurs ne savent pas vraiment pourquoi.

Mais, nous voilà, il y a environ 1 million d’années, à la phase de l’«Homo ergaster» qui marche déjà comme nous et qui sait manipuler certains outils, utiles pour la chasse et la cueillette. Il se met donc aussi à manger de la viande.

L’expression faciale s’est développée. Ce qui a permis de créer des sociétés et de la culture, notamment les peintures rupestres, qui associées au langage ont permis à nos ancêtres de transmettre leur savoir à leurs semblables, et notamment aux enfants.

L’homme de Neandertal qui est apparu il y a 250'000 ans, ainsi que les premiers Sapiens migrent de l’Afrique vers l’Europe et se mélangent. Il paraît que nous avons encore en nous quelques chromosomes du Neandertal, et même que, si aujourd’hui un homme de Neandertal se baladait dans la rue, il ne susciterait pas de réactions particulières. Toujours est-il que cette espèce disparaît pour une raison inexpliquée. L’analyse du génome du Neandertal a démontré une tendance pour l’autisme ainsi qu’un haut degré de consanguinité. La non ouverture à l’autre ne l’a pas poussé aux grandes aventures humaines, chose que le Sapiens a su faire, ceci explique peut-être cela, allez savoir. La grande proximité du Neandertal avec le Sapiens a poussé à la mixité des deux espèces. On ne sait pas qui a «fricoté» avec qui il y a des milliers d’années. Mais ce n’est pas important de le savoir. Les chercheurs l’ont bien démontré : il y a eu mélange, voilà tout !

Le cerveau des tribus qui mangeaient de la viande a grossit. De ce fait, la zone de Broca, responsable des facultés de langage, s’est plus développée chez l’Homo Sapiens.

Le crâne du Neandertal est plat et celui du Sapiens est creux. Ce dernier permet de donner une certaine résonnance aux sons et donc de parler plus facilement. Pour le Neandertal, ce ne serait qu’un rêve inaccessible. Des traces de la présence de cette espèce ont été trouvées un peu partout en Europe. Cependant, elle s’est éteinte pour laisser toute la place à l’Homo Sapiens que nous sommes et qui se reproduit comme jamais auparavant.

Le Néolithique (9’000 ans avant J-C) leur apporte le façonnage de la pierre avec des lames de plus en plus fines et coupantes, des lances, des flèches ainsi que la maîtrise du feu. Sapiens s’est rendu compte que de taper certaines pierres produisait une étincelle, qui, avec de la paille ou certains combustibles engendrait des feux importants. Ceux-ci étaient utiles pour se chauffer, mais aussi pour cuire les aliments. Ils les rendaient plus comestibles que crus et plus faciles à manger et à digérer.