Danse au Palais des Nations
À l’occasion de la journée internationale du handicap, j’ai été très heureux de participer, le mercredi 2 décembre 2015, à un spectacle de danse à l’intérieur du Palais des Nations à Genève. Je l’ai fait avec la compagnie dansehabile, une association qui réunit des danseurs professionnels et amateurs avec ou sans handicap, que je fréquente depuis de nombreuses années.
A l‘entrée, nous avons tous été contrôlés de la tête aux pieds, handicapés ou pas, employés à l’ONU ou simple visiteur. On ne plaisante pas avec le service de sécurité, surtout par les temps qui courent ! Le contrôle a duré une bonne demi-heure.
Mais par la suite, nous avons été reçus comme des rois!
Nous sommes intervenus dans un des couloirs très spacieux du bâtiment afin de matérialiser les discussions des congressistes sur le thème du handicap. Près de 200 personnes, dont de nombreux ambassadeurs venus du monde entier, des fonctionnaires de l’ONU et des invités étaient présents.
Notre prestation a bien mis en valeur le handicap. Aussi bien les personnes valides que handicapées ont contribué à cette expérience. J’y ai participé avec ma chaise roulante. Bien que le spectacle ne durait que 30 minutes, il était très dense.
Les spectateurs étaient habillés conventionnellement, en costume noir, blanc ou brun. Alors que nous, les artistes de dansehabile, portions tous une tenue décontractée avec des tee-shirts et des jeans de couleurs vives, voire flashy, entre le rouge, le vert et le jaune. Nous incarnions donc une certaine forme de rupture dans ces lieux. En tout cas, le personnel de l’ONU semblait apprécier notre façon de faire très colorée!
Nous évoluions sur une moquette très rugueuse qui nous a malheureusement empêchés de danser pieds nu. Une grande écharpe délimitait l’espace scénique. Au début, nous étions cachés par un long tissu bleu tendu qui descendait progressivement. Nous portions tous sur la tête un bas transparent qui uniformisait les visages. Ainsi, le public ne distinguait aucune différence entre les handicapés et les valides. Une fois le tissu tombé, nous retirions complètement les bas et chacun pouvait prendre la mesure exacte des différences. L’ensemble était accompagné par une mélodie légère et joyeuse à la harpe, avec flûte et batterie. Cela dédramatisait tout ce qui faisait penser au handicap. La performance pouvait commencer, le spectateur était bien conditionné.
Commentaires (1)
Christiane
Merci, Dominique.