Une expérience à presque 100 km/h

Grâce à la Fondation Just for Smiles et l’animation de la résidence des Voirets de Foyer-Handicap, Celya rédactrice à Synergies, a pu expérimenter les joies du karting.

Un témoignage décoiffant !

Chers lecteurs et lectrices, le 4 avril 2022 a été une magnifique journée pour faire du karting. Et vous savez quoi, c’était ma deuxième expérience. Je suis déjà tombée complètement amoureuse du karting quand j’ai eu l’occasion d’en faire, accompagnée de mon père. Ce souvenir reste à jamais gravé dans ma mémoire.

La veille, je passe la soirée à m’imaginer comment sera mon activité karting du lendemain. Du coup, je ne ferme pas l’œil de toute la nuit.

Cyril, ASE et Diogo, stagiaire ASE aux Voirets, viennent chez-moi à 7h du matin pour m’aider à l’habillage. Cela fait un moment que je suis réveillée et que je les attends, à la fois heureuse et anxieuse. Je ne sais pas du tout comment va se passer cette journée. C’est un mélange d’émotions : je suis contente, stressée, émue et paniquée.

Après un trajet de 79 minutes, nous arrivons sur place à Payerne.

Je rencontre enfin le copilote qui va m’accompagner.

Je suis impressionnée et lui fait un timide « salut », avec un sourire aux lèvres.
- Je m’appelle Benjamin, et toi c’est quoi ton prénom ? 
Mince, zut, flûte, oh my God, Jesus, j’ai complément oublié comment je m’appelle !

Après 20 secondes de silence, comme par magie, je lève la tête, le fixe et je lui dis, sourire aux lèvres et avec des yeux qui brillent de mille feux :
- Euh… je m’appelle Celya.

 A ce moment-là, j’ai l’impression que mon cœur va sortir de ma poitrine.

Il me répond :
- Enchanté.

Benjamin est accompagné de son ami Steve, ils me demandent si c’est ma première fois au karting :
- Oui !
J’ai complètement oublié que quand j’étais enfant, j’ai déjà fait du karting, même de l’auto tamponneuse avec mon père.

C’est Cyril et Christine qui m’aident à m’installer dans le kart, c’est Benjamin qui vérifie avec un œil de professionnel si mon installation est bonne :

- Celya, est-ce que tu es bien assise ? est-ce que c’est confortable ?
Et moi, je lui réponds avec un large sourire :
- Oui, mais… est-ce que tu as quelque chose pour m’aider à être plus confortable ?
- Oui, j’ai un coussin qui peut peut-être t’aider.
- Ok ! Merci beaucoup.

Aussitôt dit aussi tôt fait. Je me sens très à l’aise. Benjamin me met un casque pour éviter les chocs que l’on peut rencontrer durant notre trajet. Il installe également une mousse pour faire en sorte que j’aie le moins de bleus possibles sur les genoux et les tibias. Il prend tellement bien soin de moi ce Benjamin ! C’est un jeune homme très attentionné et un professionnel du karting hors pair.

Je me sens tellement bien dans le karting, même si ce dernier est plutôt bas, c’est quand même très confortable quand on est à l’intérieur. Par contre, je le déconseille fortement aux personnes avec des problèmes de dos. Car, même si notre pilote essaie de rouler doucement, c’est impossible de ne pas se prendre les bosses. Mais c’est un vrai plaisir pour les vrais fanatiques de la vitesse extrême comme moi. Là, vous prenez toutes les bosses, y compris les virages tellement serrés que les roues chauffent à fond. Vous avez même le plaisir d’entendre le kart drifter.

C’est la première fois que je fais du karting en tant qu’aveugle. Les sensations sont mille fois meilleures que quand j’étais voyante. Maintenant, je me concentre plus sur ce qui m’entoure et ce que je ressens. Cependant, ces deux expériences au karting restent pour moi quelque chose d’excitant et de palpitant.

Cher public, si voulez vivre une expérience qui vous laisse sans voix, je vous invite alors à faire une sortie au karting, qu’elle soit familiale ou entre amis. Ceci vous laissera, j’en suis sûre, de très bons souvenirs et des fous rires à gogo.