Un espoir pour les non-voyants ?

Les chercheurs de Second Sight, une société basée à Los Angeles, ont développé «l'œil Argus», un «œil bionique» dont le but ultime est de rendre la vue aux non-voyants. Il est destiné principalement aux patients souffrant de dégénérescence rétinienne (cette maladie amène une baisse du champ visuel et une absence de vision nocturne).

Une caméra installée dans une paire de lunettes transmet les données dans un boîtier accroché à la ceinture du patient. Les images filmées sont renvoyées dans un émetteur situé sur l’une des branches de la paire de lunettes. Lors d’une opération chirurgicale, une prothèse rétinienne est fixée sur l’œil. C’est dans cette prothèse que les données sont ensuite transférées. Grâce aux électrodes de la prothèse, le nerf optique est stimulé et permet au patient d’apercevoir de nouvelles informations.

Même si cet œil bionique ne permet pas de trouver entièrement la vue, il permet d’apercevoir des formes en noir et blanc, des images pixélisées et floues formées de lumière que le patient devra apprendre à interpréter.

Comme toute opération, celle-ci comporte des risques. Certains patients ont eu quelques complications et des douleurs diverses.

L’implantation d’une prothèse rétinienne coûte environ 130’000 francs. En Suisse, elle n’est pas remboursée, au contraire de la France et de l’Allemagne. Les implants deviennent pleinement fonctionnels après plusieurs années.

D'autres innovations similaires sont en cours de développement pour traiter d'autres formes de cécité.

 « C’est un grand pas pour nous, les non-voyants, de savoir qu’une opération permet de recouvrir une partie de la vision. Quand ce jour arrivera pour moi, je sens que je serais comme une petite fille qui vient de naître. Une nouvelle vie s’offrira à moi ! », témoigne Celya Mbembe.