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Mon Jardin d’enfants, les nonnes et leur uniforme

le jeudi, 28 avril 2022. Publié dans Point de vue

Mon Jardin d’enfants, les nonnes et leur uniforme

Lorsque mes parents ont dû m’inscrire pour le Jardin d’enfants, nous habitions Fribourg, mais mon père travaillait à la Poste de… Berne. Il faisait les allers-retours quotidiennement, donc mes parents avaient en tête de déménager à Berne, une fois que nous aurions trouvé un appartement qui nous convienne. Ce qui évidemment n’était pas chose gagnée ! À la maison, nous parlions français et espagnol, mon père étant originaire de Bolivie.

Avec cette idée en tête, mes parents ont donc décidé de m’inscrire dans un Jardin d’enfants de langue allemande et comme Fribourg est un canton bilingue, cela était tout à fait possible.


 

Mais voilà : le Jardin d’enfants était tenu par des… nonnes… Oui, des sœurs et « psst », mais à la maison, nous les appelions des… pingouins… « Ma » sœur, donc mon enseignante, s’appelait « Schwester Bernadette ». Je n’avais que 4-5ans, mais cette sœur-là, je l’ai bien gardée en souvenir, et son nom aussi. D’ailleurs, quand j’y pense, c’est le seul nom dont je me souvienne entre les sœurs.

J’ai donc été confrontée à la langue allemande et j’en ai passablement souffert. De plus, j’apprenais le « Hochdeutsch » - donc le « bon allemand » et dans la rue, même dans le préau de l’école même, tout le monde parlait le dialecte – le « suisse allemand », qui est tout autre et que je ne comprenais pas encore. Et en dehors de l’école, pas d’allemand pour moi : je restais avec mes amis francophones ou du moins bilingues.

Comme mes enseignantes étaient des sœurs, j’ai aussi eu le « plaisir » de découvrir la Bible, mais le « Petit Jésus » ne m’intéressait pas plus que cela… Et mes parents non plus, d’ailleurs. Il restait sagement à l’école… Tout comme les prières… « Amen » !

Sinon, d’après mes souvenirs, l’enseignement restait « normal ».


 

Je me demande si cette école existe toujours… Je serais presque tentée d’y faire un petit tour, histoire de me rafraîchir la mémoire… Et voir s’il y a toujours des bonnes sœurs par là-bas. Et de montrer à mon mari et à mes filles par où je suis passée… Il y a… longtemps…

Comme je vais assez régulièrement à Berne, je devrais en parler à mes parents : peut-être qu’ils seraient partant pour m’y accompagner… Si l’école existe encore… Histoire à suivre !