James Brown, The Godfather of Soul (Le Parrain de la Soul)

James Brown naît le 3 mai 1933, deux mois après l’élection du président américain Franklin D. Roosevelt, pendant la Grande Dépression, qui fut la majeure crise économique du XXe siècle menant à la Deuxième Guerre mondiale.

Surnommé « The Godfather of Soul », « Mister Dynamite » ou « The King of Soul », entre autres surnoms, James Brown est un musicien, chanteur, auteur-compositeur, danseur et producteur afro-américain. Sa carrière dure de 1956 à 2006.

James Brown est l’une des figures majeures du R&B (Rhythm ’n’ Blues), genre musical qui débute en 1940 à la Nouvelle Orléans, ainsi que de la Soul dont l’origine remonte à la fin des années 1950 et du Black Arts Movement. Ce dernier est un mouvement créé en 1960 et dure jusqu’à la fin des années 1970. Au milieu des années 1960, James Brown lance le Funk.

Dans sa jeunesse, James Brown aide sa famille financièrement en ramassant du coton dans des plantations ou en cirant les chaussures au centre-ville. Il vit à Augusta en Géorgie, au sud-est des États-Unis.

En parallèle, il commence à se produire dans des salles de danse dans cette région. Hélas, il tombe dans la délinquance à 15 ans.

En prison, il fonde un groupe de gospel. Au bout de quatre années, à 19 ans, il est libéré à condition de ne pas retourner à Augusta et de trouver un emploi stable. C’est suite à la rencontre avec Bobby Byrd, un chanteur dont la famille aide James Brown à sortir de prison.

C’est ainsi qu’il débute dans le gospel puis il fonde un groupe de R&B « The Famous Flame » grâce à la rencontre de Little Richard, l’un des créateurs du rock 'n’ roll de la fin des années 1950.

Leur premier succès national est « Please, please, please » qui se vend à 1 million d’exemplaires en 1956, suivi de « Try me » en 1958.

En 1963, James Brown décide de produire lui-même, contre l’avis de son manager, un concert public sous le nom « Live at the Apollo », ce qui va lui assurer une notoriété nationale, puis internationale.

Le titre « I Got You (I Feel good) » remporte le succès en 1965. Puis en 1967, James Brown lance le « Funk » qui atteindra son apothéose entre 1969 et 1974. Ce son influencera toute la Motown, dont Michael Jackson et Prince.

La Motown est une maison de disques américaine qui produit de la musique issue d’une fusion de Soul et de la Pop, avec un chant et des claquements de mains inspirés du gospel, depuis 1959.

James Brown veut aider, soutenir, faire évoluer sa communauté afro-américaine. C’est ainsi que le 5 avril 1968, 24 heures après l’assassinat de Martin Luther King, il donne un concert à Boston qui se déroule bien, malgré un contexte d’émeutes urbaines.

La décennie de 1970 débute avec le titre « Get Up (Sex Machine) », James Brown s’investit beaucoup dans ses albums et étend son influence. Il rachète par exemple des stations de radio pour faciliter la diffusion de sa musique.

Miles Davis le jazzman et bien d’autres disent que c’est un artiste qui a beaucoup influencé leur style musical.

À la fin de la décennie 1970, il acquiert un statut de star internationale.

Dans les années 1980, James Brown adopte un style plus populaire, plus « grand public » et réalise des collaborations avec d’autres artistes internationaux, comme Pavarotti ou Johnny Hallyday. Il apparaît dans « Rocky 4 » où il chante « Living in America » (1985).

À partir de la fin des années 1980, James Brown a des problèmes de drogue et avec sa troisième épouse qui le fait arrêter quatre fois pour violences conjugales. Il fait trois ans de prison entre 1988 et 1991.

Pour sa fin de carrière, il continue à enregistrer des disques et à se produire, malgré ses problèmes. En effet, il alterne entre périodes de désintoxication, arrestations pour possession de drogue ou pour violences conjugales.

« The King of Soul » meurt le 25 décembre 2006 à 73 ans.

James Brown se marie quatre fois et a six enfants de ses différents mariages, mais trois autres enfants nés hors mariage lui sont reconnus, car comme pour la mort d’Elvis Presley, « beaucoup » d’enfants naturels se manifestent.

En 2004, le magazine américain « Rolling Stone » le sacre 7e au classement des 100 plus grands artistes de tous les temps.