Titica, une artiste engagée et au rythme effréné
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Titica, de son vrai nom Teca Miguel André Garcia, est née le 26 juin 1987 à Luanda, en Angola. Elle est connue pour son combat contre l’homophobie et la transphobie qui sont très présentes en Angola et dans le monde entier. En effet, Titica est une artiste transsexuelle. Elle est également connue pour ses musiques de Kuduro, elle a notamment été nommée en 2011 « meilleure artiste de Kuduro ».
Le Kuduro (traduit littéralement « cul dur » en français) est un genre de musique originaire de l’Angola. Importé en 2008 au Portugal, par le groupe Buraka Som Sistema, ce genre musical est devenu très populaire dans le monde entier.
C’est un mélange de break dance, de semba, une danse angolaise, mais aussi d’électro et d’instruments africains.
Le 15 décembre 2011, elle sort son premier album « O Chao » qui connaît un immense succès et particulièrement en Angola. Elle collabore avec la chanteuse angolaise Ary. Elles sortent ensemble le titre « Ohla o boneca » qui restera en première place des Charts pendant trois semaines au Portugal. Sa musique se propage dans le monde et connaît notamment un grand succès au Brésil. Titica a des origines congolaises et celles-ci influencent beaucoup sa musique. Dans une interview, elle dit écouter beaucoup de musique congolaise et angolaise dont trois artistes connus : Pépé Kallé, Koffi Olomide et Fofando qui l’inspire beaucoup.
En 2013, elle devient ambassadrice de UNAIDS (Programme commun des Nations Unies sur le VIH). Grâce à sa notoriété, elle fait prendre conscience des risques du VIH et s’inquiète beaucoup des problèmes de la communauté des LGBT. Elle dit avoir beaucoup souffert de l’humiliation et aujourd’hui, elle est prête à devenir un exemple pour aider à combattre les discriminations qu’il y a dans son pays et ailleurs.
En 2016, elle sort « Abaixa » avec DJ Joao Linho puis la BBC rapportera que cette musique est comme l’hymne du combat de l’homophobie en Angola.
En 2018, elle sort un second album qui se nomme « Pra quê julgar ». La plupart des musiques sont chantées en portugais et portugais angolais, mais on y retrouve aussi du français et également de lingala.
L’homophobie c’est quoi ?
Le terme homophobie est apparu dans les années 90 et vient de l’abréviation d’homosexuel (homo) et de « phobie », du grec « phobos » qui se traduit par crainte. Cela signifie donc une personne qui manifeste du mépris, des rejets et/ou de la haine envers des personnes, des pratiques ou des représentations homosexuelles.
La transphobie c’est quoi ?
Le terme transphobie signifie des marques de rejets, de discriminations et/ou de violences envers des personnes transsexuelles.
La communauté LGBT qu’est-ce que c’est ?
L’abréviation « LGBT » signifie Lesbienne, Gay, Bisexuel et Transsexuel.
Avis de Celya
Je me retrouve bien en Titica, car elle est tout comme moi congolaise et angolaise. Ces musiques sont pour moi un moyen de faire la fête et de danser pour passer un bon moment. De plus, nous avons un autre point en commun, nous sommes toutes les deux sujets de discriminations, moqueries et rejets. Bien sûr, sur des points bien différents : elle, par rapport à son changement de sexe et moi, en lien avec mon handicap physique et visuel.
Je trouve que la musique africaine (ou même la musique en générale) fait du bien au corps et à l’esprit surtout en période de pandémie. Je pense qu’il y a pas mal de gens dont l’échappatoire est la musique et cela peut être ainsi positif. En effet, la personne oublie pendant quelques heures le stress du COVID-19 en écoutant sa musique et en prenant du bon temps.
Pour moi, Titica est un exemple, car elle assume complètement sa transsexualité, elle défend ses valeurs et mène un combat contre l’homophobie et la transphobie pour permettre de casser les codes, faire ouvrir l’esprit et l’avis des gens sur la communauté des LGBT. De plus, elle veut faire comprendre aux Angolais et au reste de l’Afrique que son choix n’a aucun rapport avec le satanisme (en effet, en Afrique, LGBT = emprise de l’esprit par Satan).
Le saviez-vous ?
L’Angola est un pays du sud-ouest de l’Afrique. Voisin du Congo (RDC). Le pays se trouve entre l’Afrique centrale francophone et l’Afrique australe anglophone. Il est également le deuxième pays lusophone (qui parle le portugais) par sa grandeur et le troisième par sa population. Il y a 30,81 millions d’habitants. Sa superficie est de 1 246 700 km2 soit 30 fois la Suisse.
L’Angola a été tout comme le Ghana et le Mozambique une des trois régions de départ pour le commerce triangulaire afin d’amener des esclaves en Amérique. Après des années de combats, l’Angola devient indépendant en 1975 comme état communiste appelé République Populaire d’Angola. Sa capitale est Luanda, elle se situe au nord-ouest du pays, sur la côte Atlantique et a pour climat un temps tropical sec.
Le drapeau angolais (ci-dessus).
Le rouge signifie le sang versé par les Angolais pendant la colonisation, de l’indépendance et la défense du pays. Le noir représente l’Afrique. Le jaune a été sélectionné pour symboliser les richesses du pays.
La roue symbolise les ouvriers et l’industrie. La machette pour les paysans et l’agriculture. Et enfin l’étoile symbolise la solidarité internationale et le progrès.
La principale religion du pays est le christianisme dont les ¾ de la population sont adeptes. Depuis l’indépendance, c’est le Mouvement Populaire de la Libération de l’Angola (MPLA) qui est au pouvoir. Le président actuel est Joao Lourenço. La monnaie angolaise est le Kwanza. Pour vous donner une échelle, 10 francs suisses équivalent à 7 252,42 kwanzas.
Quelques plats angolais…
- Le fungee est un plat traditionnel ancien à base de farine de manioc ou de maïs, accompagnant du poulet, viande ou poisson.
- Le chreneou mérou est le poisson préféré des Angolais, il est cuisiné au four, grillé, rôti, en brochettes, ou servi avec de nombreuses sauces.
- Le butin est un gombo (légume africain) et poulet ou poisson séché, avec de l’huile de palme.
- Le muamba de galinha funge est un poulet au muamba, plat national composé de pâte d’arachide.
- La feijoada est un ragoût à base de haricots rouges et de viande de porc.
Comme desserts, les Angolais mangent principalement des fruits.
Quelques boissons alcoolisées…
- Le marufo est un vin de palme connu dans presque toute l’Afrique, à base de palmier. C’est l’une des plus anciennes boissons alcoolisées traditionnelles.
- Le kimbombo est à base de maïs.
- La kissangua est à base d’ananas.
- Le bididi est à base de noix de cajou.
- La capuca est à base de sucre.
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Née au Congo (Kinshasa) en 1994. Parle le français et le lingala. Aime bien chanter et faire de l'équitation. Elle apprécie le respect de soi et des autres. N'aime pas qu'on la prenne pour une retardée mentale parce qu'elle est dans une chaise roulante et non-voyante. N'aime pas les concombres.