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Le vicomte pourfendu

le vendredi, 16 octobre 2015. Publié dans Culture et loisirs, Livres

 Le vicomte pourfendu

Il s’agit du premier roman d’une trilogie dont les autres volumes sont « Le Baron perché (1957) » et « Le Chevalier inexistant (1959) ».

Le vicomte Médard de Terralba, chevalier gênois, veut aller combattre les Turcs. Il part en guerre, et, par inconscience, fonce vers un canon turc; un boulet vient le faucher en pleine poitrine et le trancher net en deux parties. De Médard, il ne reste plus intact que la moitié droite de son corps. Les médecins parviennent à garder cette moitié en vie, et, après plusieurs mois ce « demi-personnage » peut revenir dans son château.

Mais Médard a bien changé, il ne commet que des méfaits, rien ne lui plaît plus que de faire le mal sous toutes ses formes. Un jour, en chevauchant sur ses terres, il rencontre Paméla, une jeune bergère dont il tombe éperdument amoureux. En raison du comportement étrange du vicomte, Paméla refuse de vivre avec lui.

Quelques mois plus tard, la seconde moitié du chevalier, qui a été recueillie et sauvée par des moines, revient sur les terres de ses ancêtres. A l'inverse de sa semblable, celle-ci ne sème que le bien et ne se soucie que du bonheur d'autrui.

Ignorant qu'il y a deux demi-Médard, le neveu de celui-ci et la population y perdent leur latin; tout le monde trouve bizarre que le vicomte de Terralba soit tantôt bon, tantôt cruel, méchant et cynique. Lorsque la «bonne» moitié de Médard rencontre Paméla, il s'éprend aussi d'elle et lui demande de l'épouser. Celle-ci décide d'une date pour l'union solennelle. Le jour des noces étant arrivé, voilà qu'il y a deux demi-mariés pour une seule épouse…

« Ce livre est très bien traduit de l’italien. Je ne me suis jamais ennuyé, il y a beaucoup d’actions et c’est drôle.

Très rapidement, on quitte l’aspect tragique de la sanglante bataille entre Turcs et Chrétiens pour continuer dans un style farcesque. J’aime bien le fait d’être «mener en bateau» et d’être surpris tout au long de l’histoire en passant de la tragédie à la comédie.

Je trouve également que ce récit est intéressant du point de vue de la condition humaine, il représente la complexité de la dualité entre le Bien et le Mal chez l’homme. Ce thème est toujours d’actualité.

Je vous recommande vivement la lecture de cet ouvrage passionnant ».

Dominique Gay

Titre Le vicomte pourfendu
Auteur : Italo Calvino
Traduction: Juliette Bertrand
Genre : Conte philosophique
Éditeur : Éditions Albin Michel
Date de parution : 1955
Nombre de pages : 191
Existe également aux éditions Folio (2012-144 pages)

Version audio