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Le Nom de la Rose : une histoire médiévale palpitante

le mercredi, 25 mars 2020. Publié dans Cinema, Culture et loisirs, Livres

Le Nom de la Rose : une histoire médiévale palpitante

L’Abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse dans le Piémont, qui a servi de modèle à Umberto Eco pour « Le Nom de la Rose »

En 1980, Umberto Eco écrit son premier roman : « Le Nom de la Rose » (genre : policier médiéval).

Il est né le 5 janvier 1932 à Alexandrie, dans le Piémont. Il est mort le 19 février 2016, à Milan. Son parcours est riche. Universitaire, érudit et écrivain italien, il est reconnu de son vivant, tant au niveau universitaire que par ses écrits. Ses grands thèmes sont la sémiotique (l’étude des signes et de leur signification), l’esthétique médiévale, la linguistique et la philosophie. Il est connu par le grand public pour ses romans.

Umberto Eco 
Umberto Eco

« Le Nom de la Rose » se situe à l’époque du Moyen Âge (1327), dans une abbaye bénédictine du nord de l’Italie. Des morts suspectes de moines s’y succèdent. Des franciscains et des représentants du pape y sont réunis pour une confrontation en terrain neutre. Guillaume de Baskerville, un des franciscains les plus importants s’y trouvant, assisté par Adso de Melk (jeune novice bénédictin, confié par son père au clergé), s’allient pour résoudre cette énigme inquiétante.

De nombreuses personnes vont mourir de ce que certains pensent être l’œuvre d’un démon. Guillaume de Baskerville et Adso de Melk vont réussir à trouver la clé de ces mystérieux décès après être passés par des obstacles et des conflits personnels et de vocations, surtout pour le jeune novice. Cette histoire est parallèle également à la période de l’Inquisition et de la « Question » (tortures infligées à de nombreuses personnes accusées de sorcellerie ou d’être en désaccord avec la religion ou/et d’être hérétiques).

Ces deux personnages sont les premiers à apparaître dans le roman d’Umberto Eco et le lecteur prend connaissance de l’histoire à travers le récit de l’un des deux (le plus jeune, une fois âgé). L’auteur a parlé de « clin d’œil » pour le premier à Guillaume d’Ockham, un frère franciscain et philosophe anglais et à Sherlock Holmes, personnage d’Arthur Conan Doyle dont la plus célèbre aventure est « Le Chien des Baskerville ». Quant au second, Adso de Melk, son personnage ressemble beaucoup au « Docteur Watson », l’associé de Sherlock Holmes. Umberto Eco s’est inspiré de l’abbaye bénédictine de Melk.

« Le Nom de la Rose » reçoit le prix Médicis étranger en 1981. Il a été classé par « Le Monde » dans les 100 livres les plus représentatifs du XXe siècle. Il est traduit en français, en 1982, par Jean-Noël Schifano et, au total, dans 43 langues.

Il est devenu un best-seller mondial (plusieurs millions d’exemplaires vendus), malgré un contenu dense et ardu.

Il sera adapté notamment au cinéma, par Jean-Jacques Annaud, en 1986 (drame historique franco-italo-allemand) et à la télévision, en 2019.

Je trouve ce roman très intéressant. J’ai beaucoup aimé son adaptation cinématographique. Umberto Eco explique dans certains passages des détails qui m’ont plongée dans la période médiévale. Il réussit à capter mon attention du début à la fin, comme dans un roman d’Agatha Christie, une autre autrice à succès.

Infos
Acteurs principaux :
Sean Connery (Guillaume de Baskerville)
Christian Slater (Adso de Melk)
Dwight Weist (Adso vieux : le narrateur)

Durée : 131 minutes
Langues : anglais et latin.

César du meilleur film étranger (1987)

Anecdotes
Certaines scènes ont été tournées dans des décors inspirés de châteaux en Italie (Les Pouilles et Les Abruzzes) et d’autres dans un véritable ancien monastère cistercien en Allemagne, près d’Eltville.