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La dame venue des enfers

le jeudi, 05 janvier 2017. Publié dans Culture et loisirs, Contes

Chapitre 1

La pauvre Opale disait toujours oui à tout, aveuglée par le besoin d’être aimée. Dans ce tourment sentimental elle se noyait, sans pouvoir envisager une sortie de secours.
Le prince ne la laissait jamais tranquille, avec tous ses caprices égoïstes. Opale avait le profil idéal pour que le prince l’accuse toujours de toutes ses erreurs. Elle était responsable de tous les malheurs du monde. Elle n’avait que le droit de se taire. A cause de sa vulnérabilité, elle pensait qu’il allait devenir un jour plus aimable et changer d’attitude envers elle et cela au nom de l’amour.

Chapitre 2

Un jour, s’en était trop pour elle.
Quelque chose hurla de colère au plus profond de son âme. La rage fut tellement puissante. La situation était devenue tellement inacceptable. Opale explosa d’une manière apocalyptique. Ce fut sa manière de réagir pour ne pas être anéantie de douleur.

Chapitre 3

Elle laissa exprimer sa colère. L’humiliation, la douleur et toutes les blessures que le prince lui avait infligées depuis longtemps sortirent d’elle dans un cri profond et libérateur.

Chapitre 4

«Moi aussi j’ai le droit au respect et à la liberté et j’ai besoin d’être aimée en retour! Je ne veux plus être un jouet. Je désire vivre en paix», hurla-t-elle! L’image parfaite du prince s’était brisée. Opale exposa en plein jour toutes les humiliations qu’il lui avait fait subir. Ce dernier resta étonné d’une telle réaction. La seule issue du prince fut de disparaître. Il est parti tel un lâche. Il n’avait rien à dire pour sa défense.
Aucun pardon ni pitié pour lui!

Chapitre 5

Opale, enfin libre, décida de prendre son destin en main. Elle eut besoin de quitter les lieux maudits pour parcourir un chemin libérateur.
La seule phrase qu’Opale prononça : «Plus jamais un tel enfer !» 

Chapitre 6

Perdue dans la forêt sombre pendant des mois, elle attendit que le temps referme ses blessures. Cette femme si fragile ne ressentait rien, sauf de l’incompréhension. L’amour propre qu’elle n’avait jamais appris à cultiver, était difficile à trouver.

Chapitre 7

Dans ce parcours initiatique, parfois, les souvenirs traumatisants donnèrent à Opale un vide effroyable : un leitmotiv de fausses paroles et de mensonges.
Quelle peur avait-elle eu!

Chapitre 8

Les monstres étaient sortis de l’ombre pour revenir la prendre et la salir à nouveau, pour lui reprendre sa liberté et son droit de s’aimer.
Terrifiée, elle leva les bras vers le ciel et cria le plus fort possible : «Je ne veux plus de ses ténèbres!»

Chapitre 9

Une lumière descendit la chercher et l’arracha des griffes des horribles créatures. Elle l’emmena très loin vers une destinée plus claire. Ce fut une véritable libération.

Chapitre 10

Elle se réveilla dans un monde à son image, beau et pur comme elle. Tout l’amour du monde!
Les cicatrices avaient disparu et toute la douleur apaisée. Opale vit enfin toute sa beauté et la belle personne qu’elle a toujours été. Le passé n’avait plus d’importance.

Chapitre 11


Elle est enfin arrivée à se rebâtir un monde luxuriant et fleuri où tout n’est que respect et amour de soi-même. Son monde de femme entière et libre. Libre comme l’air.
Elle n’a plus rien à cacher et revêt enfin sa robe si tendre en couleur, faite avec amour. Elle a ce qu’elle mérite enfin : le bonheur et la paix.

Chapitre 12

Elle a du tout laisser derrière elle mais ne regrette rien. C’est grâce à ce vécu qu’elle est devenue si forte et si femme. Il faut juste avoir le courage de parcourir un si long chemin et laisser faire le temps. Prendre son temps! Elle restera heureuse tout le reste de sa vie.

Corinne Edjeou, une autodidacte passionnée de manga

photo corinne

Corinne Edjeou travaille aux secteurs Création et Horticulture de la Fondation Foyer-Handicap.

Elle a toujours aimé dessiner : «A l’âge de 12 ans, j’ai été influencée par les mangas qui passaient à la TV. J’ai développé mon art en autodidacte», dit Corinne. «Avec la peinture, je peux m’exprimer. J’essaie de faire passer un message, de partager des idées et de faire sourire. Le monde est assez triste comme cela.», poursuit-elle.

Dans ses dessins, elle utilise diverses techniques comme par exemple l’encre de Chine, la gouache ou l’acrylique. L’écriture intéresse également Corinne : «J’essaie de retranscrire par écrit ce que je peins. Parfois, c’est le contraire», souligne-t-elle.