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Giorgio au ski et le génie

le mercredi, 13 juillet 2022. Publié dans Culture et loisirs, Contes

Giorgio au ski et le génie

Giorgio est à la station d'Artouste, située sur la commune de Laruns dans les Pyrénées-Atlantiques. Il est venu dans ce domaine skiable avec sa famille pour les vacances de Noël.

Aujourd’hui, il a quitté sa femme et ses enfants tôt à 8 heures pour se lancer sur les pistes. Il est bon skieur, même très bon.

Ce matin, il dévale une piste noire pour la 5ème fois, puis s’arrête pour boire une boisson chaude et il se dit tout à coup qu’il veut faire un peu de hors-piste. Ce n’est pas la première fois qu’il essaie : l’année passée, il l’a déjà fait avec un vieux copain ancien sportif d’élite qui vit à la montagne. Mais cette fois-ci, il est seul.

En s’éloignant un peu de la piste, il s’engouffre parmi des arbres et finit par se trouver coincé dans la forêt. Il se déchausse et part à pied, la paire de ski sur le dos, trouver une nouvelle piste.


 

Il remarque sur le sol de grosses empreintes d’animal. En effet, l’ours brun habite dans cette partie des Pyrénées… Giorgio suit les traces et très vite elles partent dans un endroit sauvage, totalement inaccessible.

Puis un ours surgit. Giorgio lâche la paire de ski et prend ses jambes à son cou. L’ours se met à le suivre, il court aussi.

C’est alors que Giorgio découvre l’entrée d’une grotte et s’y engouffre. Curieux endroit, Giorgio tombe sur une grande porte faite de bois. Il essaie de l’ouvrir, mais elle est bloquée. Il se demande qui a bien pu l’installer. Il se met à frapper du poing et du pied pour l’ouvrir. L’entrée de la grotte, heureusement, est plus petite que l’ours si bien que l’animal ne peut pas entrer. Giorgio affolé s’assoit pour se reposer un peu et reprendre ses esprits après la fuite.


 

C’est alors qu’un génie surgit et lui demande ce qu’il veut.

- Tu as frappé à ma porte ? Que désires-tu ? dit le génie.

- Excusez-moi ! je ne voulais pas vous déranger, je me demandais où pouvait bien donner cette porte, j’étais en train de fuir un ours, j’avais peur.

- Je sais que l’ours était en train de courir après toi, je suis en effet au courant de tout ce qui se passe dans la forêt. C’est moi qui t’ai attiré ici. En sentant la peur que tu éprouvais, j’ai débouché l’entrée de cette grotte bien gardée, pour que tu puisses entrer.

- Mais j’ai peur de toi maintenant, tu m’as l’air d’avoir de sacrés pouvoirs… Qui es-tu ?

- Ne t’en fais pas. Je suis bienveillant envers les humains. Alors je te disais, que désires-tu ?

- Rentrer chez moi, rejoindre ma femme et mes enfants !

- Tu es bien tombé ! je voulais descendre au village aujourd’hui pour faire un tour.

Puis le génie prend l’apparence d’un chat qui parle comme un être humain. Il vient tout près de Giorgio qui se met à le caresser.

- Dis-moi mon petit génie, dit-il en le caressant, peux-tu me dire ce qu’il se cache derrière cette porte en bois ?

- C’est la porte de ma maison, je peux te faire visiter si tu veux…

- Oh oui ! Volontiers ! je suis très intéressé à te connaître. Tu es si étrange, mais je crois que tu n’es pas dangereux.

« Abracadabra ! » dit le génie et la porte s’ouvre. Elle donne sur un autre monde où il fait chaud. Giorgio commence à étouffer sous sa combinaison de ski. Il enlève le haut et les chaussures de ski aussi bien sûr.

- Ben dis donc ! comment cela se fait-il ??

- Quoi ?

En effet, ils sont à côté d’une mer limpide bleu turquoise, des cocotiers bordent la plage et il y a une barque qui les attend.

Ils montent dessus.

- Viens ! dit le génie, je vais te montrer où est le paradis. Le paradis sur Terre bien sûr, pas le paradis dans le ciel auquel je n’ai pas accès…

- Mais quelle créature es-tu ? Et où suis-je ?

- Je ne suis qu’un voyageur : quand j’ai envie d’avoir froid, je vais à la montagne et, quand j’ai envie, au contraire, d’avoir chaud, je viens ici dans ce paysage du Pacifique qui est tout à fait agréable.

Giorgio, effrayé, est dans l’étonnement le plus surprenant et il se met à supplier le génie de l’aider à regagner l’hôtel à Artouste.

- N’aie pas peur, dit le génie. C’est toi qui as demandé qu’est-ce que c’était que cette porte en bois dans la grotte.

- Bon, bon, j’ai vu. Permets-moi de retourner auprès de ma famille maintenant !

- Mais tu es libre !

Puis le génie qui a repris son apparence normale claque des doigts et ils se retrouvent dans la grotte. Giorgio dévêtu et déchaussé, sent le froid tout à coup.

- Excuse-moi, sais-tu comment retrouver la piste jusqu’au village ? demande Giorgio.

- Je vais te donner l’intuition pour retrouver ton chemin. Plus, je ne peux pas faire parce que je ne peux pas marcher à ta place.

- Donne-moi l’intuition alors ! S’il te plaît aide-moi à retrouver ma paire de skis, aussi !

« Abracadabra ! » dit le génie et il disparaît.


 

Giorgio est désormais tout seul, il est arrêté par l’étonnement, la peur et il ne comprend pas ce qui est arrivé. Il décide de reprendre son chemin.

Il sort de la grotte après avoir remis ses chaussures et sa tenue. Soulagé, il croit constater que l’ours a disparu. Il s’approche des empreintes de l’animal et il voit que celui-ci a rebroussé chemin, car les empreintes se dirigent vers le haut de la montagne.

Il se met à descendre à un endroit où il semble que le chemin va plutôt vers le bas. Il pense au chat qui parlait et l’étrangeté de cette situation. Pourtant, il se rend compte qu’il ne risquait rien, car c’était un gentil génie.

Bientôt, Giorgio retrouve ses bâtons et ses skis qu’il avait perdus et il dévale la montagne et aperçoit au loin le village. Une nouvelle fois, il sent encore plus de soulagement, car il va bientôt rejoindre les siens.

Le soir, devant un feu de cheminée, il raconte tout ce qu’il a vu et tous peinent à le croire.