De Feu et de Glace – Partie 3 : L’amour en héritage

Une famille sans histoire, Dana, Frank et Délia, vivent en Islande, tout près du volcan Bardarbunga, encore en activité. Frank est volcanologue. Lors d’un malheureux incident impliquant Délia prise au milieu de la lave, Frank fait un pacte avec un vieil homme bizarre que l’on appellera plus tard l’homme sans nom. Celui-ci sort Délia de sa mauvaise posture mais réclame son dû : Frank avait engagé sa parole pour offrir Délia en mariage à cet homme, pourvu qu’elle s’en sorte vivante. Commence alors une course poursuite à travers les paysages époustouflants d’Islande entre Délia, partie devant pour échapper à son destin, l’homme sans nom ensuite, la cherchant avec un peu de retard … ils s’approchent du but mais…

Frank sort ses jumelles.

• Je vois quelqu’un au loin, ça doit être notre fille !
• Puis-je voir aussi ? demande Dana suspicieuse.
• Bien sûr, dit-il avec amour.
• Délia a-t-elle des habits sombres ? demande Dana inquiète.
• La seule chose à faire, s’est de s’en assurer ! réplique Frank.

Ils partent rapidement en direction de ce qu’ils pensent être Délia…

De son côté, Délia marche de plus en plus vite. Ses parents ne doivent pas être loin… Elle commence même à courir…

«Il» est très content, Délia est proche.

Frank et Dana tombent nez à nez avec…

l’homme sans nom !...

• Que faites-vous là ? demande l’étrange magicien, étonné de n’avoir pas vu cela dans les cartes ou la boule de cristal…
• Et vous, que faites-vous là ? demande Frank en colère !
• Je suis évidemment à la recherche de ma promise ! Et vous ?
• Je fais des recherches pour ma thèse sur le temps qu’on peut passer près d’un volcan sans protection…
• Ah… !? fit l’homme sans nom. Crédule, il gobe l’histoire de Frank.
• Pourvu que Délia ne passe pas maintenant, se dit Dana pleine d’inquiétude.
• Et vous êtes restés longtemps sans protection ? reprend l’homme sans nom.
• Juste quelques jours… mais nous avons tout pris au cas où…

Frank et Dana font face à l’homme sans nom qui scrute tous les faits et gestes du vulcanologue et de sa femme. Faisant comme s’ils n’étaient pas là, l’homme continue son chemin en direction du Sud.

• Ils ne l’ont pas trouvée, pas trouvée ! s’exclame-t-il avec joie après les avoir quitté.

Par gestes, il leur fait comprendre que c’est bon, il peut continuer son chemin tout seul. Le magicien ne l’entend pas de cette oreille en fait : Il file et se cache derrière une maison abandonnée pour voir ce qu’ils vont faire.

Frank est outré mais pétrifié par la peur, il ne bouge pas pendant un instant. Dana le regarde et s’affole. Que faut-il faire ?

• Essaie de penser à autre chose qu’à notre fille ! Dit-elle encourageante.
• Si je pense comme elle, on la retrouvera, dit Frank, sûr de lui.
• D’accord, mais n’aie pas peur, cet homme ne pourra rien nous faire. Nous sommes rassemblés par l’Amour et lui par la Haine !

Délia se demande toujours si ses parents liront le mot qu’elle avait laissé à l’hôtel. Elle marche le long de la coulée de lave et s’émerveille de la beauté de ce paysage.

Elle marche longtemps, toute la journée… le soir, elle essaie de chercher un endroit où passer la nuit. La carte lui indique un village à 4 km, soit à peu près trois quart d’heure de marche dans ces conditions difficiles. Elle décide de hâter le pas car le crépuscule tombe rapidement l’automne en Islande.

• Bon sang de bonsoir ! s’exclame l’homme sans nom. Ils vont me coller aux baskets ces deux-là ! Il faut que je trouve une ruse pour nous séparer…
  L’homme se cache de maison en maison puis court en direction du Sud, le long de la coulée de lave. Il fait nuit. Pas le temps de se reposer.
  Il marche toute la nuit et arrive au petit matin à la hauteur d’un véhicule 4X4 laissé sur le bas-côté de la route.
• Tiens ! tiens ! Je vais pouvoir aller plus vite !
  Il descend jusqu’à la route et, en un claquement des doigts, il ouvre la portière et monte au volant du 4x4.

Frank et Dana réfléchissent rapidement et se disent qu’il serait bien de trouver un moyen de locomotion pour aller plus vite. Ignorant le manège que fait l’homme sans nom, ils se dirigent directement sur la route. Leur pas est rapide. Ils marchent toute la nuit et, lorsqu’ils arrivent, ils voient partir l’homme sans non au volant d’un 4X4 !

• Quel imbécile cet homme ! dit Frank en reconnaissant le magicien.
• Comment allons-nous faire maintenant ? demande Dana déçue et inquiète.
• Maintenant, c’est sûr qu’il va la retrouver avant nous. Sans voiture, il reste l’autostop…

Ils se mettent au bord de la route et attendent le premier véhicule venu…

Délia arrive à l’hôtel « Islande » et demande une place pour cette nuit.

L’homme qui lui répond est bourru et dit :

• Bof ! Juste pour une nuit ?
• Oui Monsieur. Je voyage depuis longtemps et me dirige vers le Sud.
• Ah ?! Vous partez chercher le soleil ?
• Non, Monsieur. Je cherche à semer un méchant magicien qui me suit partout.
• Oooh ! je vois… eh bien bienvenue à l’hôtel, Madame.
• Mademoiselle, je vous prie, rectifie Délia, gênée.
• Allons-y pour Mademoiselle. Chambre 21 au deuxième étage à droite.

Délia est très fatiguée. Elle ne cesse de penser à ses parents peut-être en chemin pour la chercher. Elle a peur de l’homme sans nom.

• Formidable cette voiture ! s’écrie l’homme bizarre. Peut-être que je vais la garder !

Il conduit avec un coude à l’extérieur de la vitre, décontracté. Il sait maintenant que ce n’est qu’une question de temps. Délia lui appartient. Il roule toute la journée en regardant la corniche où se trouverait Délia.

• Merci de nous avoir pris, Monsieur, dit Dana au chauffeur de camion.
• Vous êtes les bienvenus, répond-il doucement.
• Après une journée de voyage, ils découvrent une petite ville sur la corniche.
• Il semblerait qu’on ait de la chance, dit Frank joyeux.
• Voilà, Madame, Monsieur, nous arrivons à destination. L’hôtel le plus côté est « Islande »… Mais le patron n’est pas agréable.
• Espérons qu’elle soit dans cet hôtel !

Frank et Dana entrent à l’hôtel…

Délia pense dans son lit.

• Je suis convaincue que mes parents ne sont pas loin. Il faut que je leur donne des indices pour me retrouver. Je pense que j’ai écrit assez de lettres.

Après avoir mémorisé son itinéraire, elle laisse soigneusement cachée la carte de son voyage futur et s’en va d’un pas pressé.

En arrivant devant l’hôtel «Islande», Frank et Dana demandent une chambre pour se reposer. Le patron, bien que bougon, leur donne la clé de leur chambre.

Le magicien est très content de rouler quand soudain, la voiture tousse et s’arrête.

• Que se passe-il encore, se demande-t-il en colère.

Il quitte le véhicule pour vérifier l’état de ses pneus. Rien. Il lève le capot lourd du 4x4 et étudie brièvement le moteur. Pas de pannes visibles… que faire ? Il recommence alors à marcher, mais ses jambes ne le portent plus… Il veut faire de la magie, mais celle-ci ne répond plus.

• Je ne dois pas être loin de Délia, pense-t-il la sentant toute proche.

Mais il sait que, sans la magie, il ne peut envisager aucune issue.

Dana est fatiguée et s’allonge sur son lit de tout son soûl.
Frank fouille la pièce car peut-être sont-ils arrivés dans la chambre de Délia, par pur hasard ? Après sa sieste, Dana mange une simple assiette de salade accompagnée de thon. Elle n’en peut plus de cette histoire.

Frank découvre la carte que Délia a laissée avec un petit mot :

«Mes chers parents,
Je suis affolée à l’idée qu’ «il» me fasse du mal ! J’ai peur qu’il n’arrive avant vous ! Je marche aussi vite que je peux mais cela suffira-t-il ? Voici mon trajet pour fuir aussi loin que possible. Je vous contacterais dès que je serais dans le Sud du pays.
Vous me manquez terriblement et j’ai hâte de vous revoir…
Votre fille chérie»

Frank lit la lettre et devient très triste. Ce n’est pas comme cela qu’il voyait les choses. Il étudie la carte de l’île et la prend sous le bras.

Frank ne dit pas tout à Dana concernant la lettre parce que la vérité est trop dure…

• Dana, il faut aller vite car Délia n’en peut plus.
• Oui, dit-elle fatiguée, reprenons la route au plus vite.

Voici des pas dans la neige ! s’exclame l’homme sans nom.

Délia ! Il commence à presser le pas tout en suivant les traces de celle-ci. Il se réjouit car il n’y a pas d’autres traces…

Délia est assise dans la neige à regarder le magnifique spectacle du volcan en feu. Elle n’a plus d’énergie et se sent si fatiguée ! Elle se rend compte qu’elle est perdue… qu’elle n’a plus aucun repère ! Elle ferme les yeux et décide de ne penser à rien. Elle finit par s’allonger dans la neige froide qui lui mordille les doigts.

• Des traces de pas ! dit Frank. Suivons-les…
• Il y en a plusieurs, dit Dana étonnée.
• On suivra toutes les pistes qu’on trouvera de toute façon !

Dana est exténuée. Elle rêve d’un bon plat chaud et d’une couverture à la maison… Frank presse le pas et Dana reste en arrière.

Soudain, l’homme sans nom s’arrête et ne fait plus aucun bruit. Devant lui, Délia est couchée dans la neige. Elle est gelée jusqu’aux os et n’arrive plus à bouger. Il sort un foulard rouge de sa poche et s’approche par derrière, afin d’étouffer ses cris. Délia se débat tant bien que mal mais l’homme est fort et puissant. Elle n’a aucune chance contre lui. Elle est tellement désespérée d’avoir été prisonnière du magicien qu’elle n’a plus envie de vivre. Il la traine derrière lui en l’insultant et la traitant de tous les noms d’oiseaux… Mais Délia, fatiguée, ne réagit même plus.

Frank et sa femme continuent à marcher en suivant les traces de pas toutes fraiches. Ils pensent que l’homme sans nom a rattrapé Délia. Soudain, Dana se met à courir : elle croit voir une silhouette à quelques kilomètres. Le terrain étant désertique, on peut voir très loin.
Elle court pour retrouver sa fille ! Et elle est même prête à une véritable confrontation avec l’homme sombre.

• Tant pis si je dois le faire !

L’homme sans nom traine Délia dans une cavité du paysage.

• Si je t’ai amené dans cette grotte, dit-il, c’est pour brouiller les pistes, que tes parents ne te retrouvent jamais. Tu es à moi et tu viendras avec moi, que tu le veuilles ou non !

Délia continue à pleurer de fatigue et d’émotions.

• Tout cela pour rien ! se dit-elle.

D’un coup, elle a une idée :

• Tu as besoin de moi vivante, amène-moi quelque chose à manger !

Le magicien est bougon mais il sait bien que c’est la seule solution pour garder Délia en vie. Il part donc chercher du gibier. En son absence, Délia fait des pieds et des mains pour libérer son corps de l’emprise terrible des cordes qui mordent ses chairs. De plus, par sécurité, l’homme lui a jeté un sort : elle ne pourra plus parler jusqu’au mariage… Elle arrive presque à se détacher lorsqu’une voix familière se fait entendre au loin. Elle tente de crier quelque chose à ses parents, mais aucun son ne sort de sa bouche. Ils passent à côté de la grotte cachée et continuent leur chemin, suivant les traces de l’homme sans nom parti à la chasse.

Après un long silence dans la grotte, l’homme sans nom rapporte un cerf qu’il a tué avec une flèche magique. Il concocte un repas et oblige Délia à manger. Elle sait qu’elle en a besoin pour rester en vie.

• Délia, tu m’as donné du fil à retordre mais sache que j’arrive toujours à mes fins ! J’ai brouillé les pistes et tes parents sont perdus, très loin d’ici. Le seul espoir de survie que tu as, c’est moi, s’exclame l’homme sans nom.

Délia entend en boucle … c’est moi… c’est moi… c’est moi… mais ne peut réagir verbalement. Ses yeux, par contre, expriment beaucoup de colère et de déception.

Frank et Dana s’aperçoivent du subterfuge plusieurs heures après avoir passé devant la grotte.

• On l’a perdue ! Frank, s’il te plaît, fais quelque chose ! dit Dana désespérée.
• On se calme… je te fais la promesse qu’on va la retrouver. Il faut faire demi-tour et rechercher de nouvelles traces. Je vais baliser cette piste pour éviter de la reprendre.
• Essayons toujours, dit Dana très découragée et fatiguée.

C’est alors que le blizzard commence à se lever. Délia ne s’en rend absolument pas compte tandis que Frank et Dana luttent presqu’à l’horizontale contre les rafales de neige et de vent.

L’homme sans nom ne s’inquiète plus de rien. C’est lui qui a fait lever le blizzard et cherche dans son grimoire une nouvelle formule magique. Délia, elle, regarde apeurée le magicien.

• Voyons ce que je vais te faire ! dit-il calmement à Délia.
• D’abord il faut que je me remette en contact avec mon futur Royaume…
• «Desirabilis carnare maleficient royaumus at coloribus non disputendum…»
  Le magicien fait de grands gestes autour du grimoire alors que celui-ci s’anime en son centre. Un génie bleu en sort et fait la révérence à l’homme sans nom.
• Maître ! Vous m’avez manqué ! Que désirez-vous que je fasse ?
• Bluejean, j’ai besoin que tu prépares le palais pour mes noces avec une innocente. Tu as trois jours pour inviter les convives et préparer la fête.
• Bien, Maître ! Ce sera fait et bien fait !

Le génie disparaît dans le livre et celui-ci se ferme tout seul.

Dans la tempête, Frank et Dana ne peuvent plus avancer du tout ! Ils se sont cachés dans des buissons touffus et attendent, morts de froid, de faim et de fatigue.

Frank pense à haute voix :

• Que puis-je faire contre la magie de cet homme ? Je suis désarmé…Que puis-je faire ? Que puis-je faire ?...
• Tu es intelligent, Frank ! dit Dana sûre d’elle. Peut-être que ta débrouillardise et ton sens pratique t’aideront à combattre le magicien. Il ne faut pas désespérer ! Qui nous dit que sa magie est infinie ? Il doit y avoir des failles, à toi de les trouver !

Toutes les images reviennent dans la tête de Délia : ses parents, la rencontre avec l’homme sans nom, le voyage, les gens rencontrés, etc. Des larmes coulent le long de son visage, tandis que le magicien continue à préparer sa ruse. En effet, il invoque un dragon volant pour terminer le voyage jusqu’à son antre magique. Le dragon entre majestueusement dans la grotte et s’y sent bien !

• Merci d’être venu si vite. Je savais que je peux toujours compter sur toi, mon fidèle destrier ! As-tu amené des couvertures pour la vierge ? Oui, je les vois. Merci.

L’homme sans nom prend alors Délia dans ses bras décharnés et la pose délicatement dans la nacelle prévue sur le dragon. Elle tente de se débattre et arrache quelques plumes au dragon, mais n’ayant plus de forces, elle abandonne très vite…

Après des heures de marche, Frank et Dana retrouve la grotte où Délia est enfermée…

• Personne !

Ils entrent profondément dans la caverne pour ne trouver que la valise et le sac à dos de leur fille.

• Ca y est ! L’homme a réussi ! dit Frank dépité. Il nous a volé notre petite Délia.
• Cherchons encore des traces et des pistes pour les retrouver. Je suis sûre que c’est encore possible ! s’exclame Dana, pleine d’espoir.

Frank fouille la grotte de fond en comble. Il découvre des traces mystérieuses : des empreintes de pas géants avec des griffes… et il retrouve quelques immenses plumes décrochées du dragon par Délia. Mais aucune piste pour connaître leur destination !
Dépités, Frank et Dana sortent de la grotte. Ils aperçoivent alors une sorte de vortex dans le ciel. Quelques plumes de dragon s’en détachent et tombent sur le sol. C’est leur unique chance de rejoindre leur fille ! Mais l’ouverture est trop haute. Comment vont-ils faire ?

Ils remarquent au loin un petit aérodrome abandonné. Peut-être que les heures que Frank a passées sur son simulateur de vol vont enfin servir à quelque chose…

Pendant ce temps, au Royaume magique, Délia est entourée de centaines de femmes qui la déshabillent, la baignent, la pommadent et la parfument. Des chants traditionnels montent au ciel tandis que Délia reste toujours muette. Elle est enfermée dans la plus haute tour du palais tandis que les préparatifs du mariage vont bon train…

L’homme sans nom, le magicien, va devenir le roi Théodule III s’il se marie à une innocente du monde parallèle. Il se pare de ses plus beaux habits, joyeux comme un pinson. Ses conseillers lui gravitent autour pour lui donner les dernières informations concernant son futur Royaume. Mais il ne pense qu’à son mariage et à toutes les conséquences de celui-ci :

• Je vais enfin être comblé car ma destinée me poussait à devenir Roi et non plus simple magicien dans l’autre monde ! chante-t-il à qui veut l’entendre.
• Votre Altesse presque royale, la mariée est prête…

Roulements de tambours et sifflements accompagnent le futur roi qui monte vers son trône si attendu. Puis, il y a un grand silence.
Délia est poussée doucement dans la cour et doit la traverser dans toute sa longueur face aux convives intrigués… Ce silence est pesant mais c’est la tradition.

Arrivée à trois marches en dessous du futur roi, Délia, les mains toujours attachées dans le dos et muette, ne peut que faire des yeux ronds de terreur et de surprise. Là, on lui enlève ses liens et elle marche doucement jusqu’au futur roi. Un prêtre s’avance et commence une liturgie inconnue. Puis, il demande à l’homme sans nom :

• Voulez-vous épouser Délia ci-présente? Cette union est sacrée et éternelle…
• Oui, je le veux !

Puis le prêtre se tourne vers Délia et lui pose la même question.
Elle refuse ! Le futur roi se penche vers elle et lui dit deux mots. Puis, il fait signe au prêtre de recommencer.
Délia, dans un geste de désespoir s’apprête à dire oui, lorsque…

On entend un bruit fracassant ! Les vitraux de la cathédrale éclatent en mille morceaux. Un petit avion biplan survole alors la scène sous les cris de stupeur de la foule !

• Dégommez-moi ça, dit le magicien ! Ce n’est vraiment pas le moment !
• Ah ah ! dit Frank depuis son appareil ! Je vous ai trouvé et j’arrive bien à temps !
• Allez ! Allez ! Tuez-les au plus vite qu’on en finisse enfin !

Les gardes s’évertuent à toucher de leurs flèches le petit engin. Mais quelque chose le protège…

Frank décide alors d’atterrir en pleine cour. Il se dirige très rapidement vers le trône et enfonce une flèche magique retrouvée dans la grotte dans le cœur du magicien. Mais durant sa courte agonie, celui-ci lance un sort à nouveau et pour la dernière fois :

• «Que Délia devienne la femme sans nom»…

A suivre